Le portrait: théories, formes, enjeux

LE PORTRAIT : THÉORIES, FORMES, ENJEUX 

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Programme

9h00 - Accueil

9h30 - Mot de bienvenue

9h45 - Conférence inaugurale

Kathryn Desplanque, UNC Chapel Hill
Inglorious Artists, or Why Did Artists Popularize the Trope of the Starving Artist?

We are all very familiar with the trope of the starving artist, who sacrifices their material wellbeing in the pursuit of a higher, and intrinsically non-material calling: the creation of fine art. We are, however, far less familiar with the origins of this trope. This talk explores a large collection of 18th and 19th century French satirical images that collectively popularized and elaborated the trope of the starving artist. Created largely by practicing and aspiring fine artists, these images offer incisive commentary on the rapid emergence of a market for art radically and abruptly liberalized during the French Revolution. Through a thorough investigation of social satire at scale, we will start to disentangle the ambivalent and contradictory valences of satirical representation.

10h45 - Pause

11h00 - Séance 1. Identités (im)mobiles

Audrey Pouydebasque, Université du Québec à Montréal
Nouvelles perspectives sur l’œuvre du portraitiste Henry Raeburn (1756-1823)

Sept portraits réalisés par Henry Raeburn (1756-1823), peintre écossais renommé de son temps, sont conservés au Musée des beaux-arts de Montréal. La communication s’appuie sur les travaux développés dans mon mémoire de maîtrise : nous explorerons l’identité des modèles de Raeburn, la provenance des portraits et les pratiques du collectionnement à Montréal. La communication soulignera l’importance des recherches transhistoriques et transnationales afin d’actualiser les discours sur le peintre et son œuvre, ainsi que les nombreuses opportunités de recherche liées au portrait.

Ester Giachetti, École Normale Supérieure de Paris et Università Ca' Foscari
Autour de Nicolas Vleughels et Antoine Pesne. Le portrait comme champ mobile des identités au XVIIIe siècle

Au sein des circulations transnationales qui marquent la création artistique du début du XVIIIe siècle, le portrait apparaît comme un genre mobile. Du portrait historié aux têtes au pastel, en passant par la représentation de l’artiste dans son atelier ou les portraits de figures issues d’un même milieu culturel, ce genre matérialise des identités en mutation. À travers l’analyse des documents visuels lié aux cercles sociaux de Nicolas Vleughels et Antoine Pesne, cette communication interroge les variations du portait sous le prisme des négociations identitaires, sociales et esthétiques au début du XVIIIe siècle.

12h00 - Repas

13h30 - Séance 2. Au confluent du texte et de l’image

Irene Anna Maria Boiocchi, Università degli Studi di Udine
Les visages de trois artistes vénètes dans la Serie di ritratti de F. Moücke

Le premier volume de la Serie di ritratti, publié en 1752, rassemble cinquante-cinq biographies d’artistes accompagnées de leurs portraits respectifs. Trois peintres majeurs de la Renaissance italienne seront étudiés : Giovanni Bellini, Titien et Véronèse. Il est proposé d’analyser les représentations gravées des visages des artistes à la lumière des évolutions survenues au fil des siècles concernant leurs portraits, afin d’arriver à l’étude des peintures présentes dans la Galerie Impériale de Florence, matrices des visages de la Serie di ritratti.

Beatrice Mundo, CUNY Graduate Center
Portraits et lettres : l'évolution de l'identité politique de Catherine de Médicis entre 1533 et 1565

Le portrait et la correspondance sont deux formes de communication qui façonnent l’image de Catherine de Médicis. Entre 1533 et 1565, ses portraits traduisent l’évolution de son image et de son autorité, d’épouse discrète à reine mère. Parallèlement, sa correspondance structure son pouvoir en affirmant son statut auprès de la cour et des autres souverains européens. L’association de l’image de la reine mère et du texte de ses lettres permet d’établir un parallèle entre sa mise en scène visuelle et la rhétorique politique qu’elle déploie dans sa correspondance.

Kiev Renaud, Université de Sherbrooke
Le portrait littéraire : enjeux de la pratique en littérature québécoise contemporaine

Qu’en est-il de la pratique du portrait littéraire aujourd’hui, et comment s’approprier par la création cette forme particulièrement figée ? Cette communication interrogera la pratique du portrait en littérature québécoise contemporaine, avec l’hypothèse qu’il s’agit d’un terreau particulièrement fertile pour tester les limites de la liberté de création et pour réfléchir à la part de reconduction inconsciente des codes littéraires dans tout processus créatif.

15h00 - Pause

15h15 - Séance 3. D’après nature

Anna Papacostidis, Université de Montréal
Ératosthène et son apprenti : les enjeux de la révolution copernicienne en Europe

Ératosthène enseignant à Alexandrie, peint par Bernardo Strozzi en 1635 et exposé actuellement au Musée des beaux-arts de Montréal, mérite une analyse approfondie. Le tableau fut peint lors de la révolution copernicienne, un moment particulièrement marquant dans l’Europe de la première modernité. Notre présentation se penchera sur les éléments du tableau qui célèbrent la discipline de l’astronomie pratiquée au XVIIe siècle, et mettra en lumière les moments clés du contexte de tensions entre les pratiquants de la «nouvelle science» et l’Église catholique.

Alice Boisvert, Université du Québec à Montréal
Portraiturer l’inanimé : Birds for Mr. Henry G. Vennor de William Notman

Cette communication aborde les diverses références au genre du portrait dans l’ouvrage d’ornithologie Our birds of prey with 30 photographic illustrations by Wm Notman de Henry G. Vennor paru en 1876. L’analyse formelle des clichés de ce livre interrogera non seulement le déplacement de protocoles visuels valorisant d'ordinaire le sujet humain vers le sujet animal taxidermisé, mais aussi la manière dont l’esthétisation de ces images amène un discours différent de celui seul proposé par l’image scientifique.

Danielle Desloges, Université de Montréal
L’anticipation d’un écosystème dans un portrait de plante de Jacopo Ligozzi

Au XVIe siècle on assista en Europe à un développement majeur de la botanique et des représentations du végétal. À côté des images génériques de plante imprimées en noir et blanc, on retrouvait des aquarelles de spécimens végétaux individualisés par le détail et la couleur, de véritables « portraits de plante », que les historiens des sciences ont nommé «images spécifiques». Ces images évoquaient la vie de la plante au sein d’un réseau d’interactions appelé maintenant écosystème. L’étude d’un portrait de plante de Jacopo Ligozzi montre cette épistémè d’une plante-sujet dans son milieu.

16h45 - Mot de clôture

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Organisation : Marie-Lise Poirier et Marjorie Charbonneau

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Nous remercions nos partenaires :

Service à la vie étudiante - UQAM
Groupe de recherche en histoire des sociabilités (GRHS)
Réseau Art et Architecture du 19e siècle (RAA19)
Association facultaire étudiante des arts (AFÉA)
Doctorat interuniversitaire en histoire de l'art
Association des cycles supérieurs en histoire de l'art (ACSHA)

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vendredi 16 mai 2025
9 h à 17 h

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UQAM - Pavillon Judith-Jasmin (J)
J-2805 (Salle des boiseries)
405, rue Sainte-Catherine Est
Montréal (QC)

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