Après l’extraordinaire inventivité du muet, entre 1920 et 1935, qui constitue son premier Âge d’or, le cinéma japonais connaît son second pendant les années 1950 et le début des années 1960. De fait, dès la fin de l’occupation américaine en 1952, l’industrie japonaise du cinéma se développe avec une impulsion particulièrement vive, multipliant les productions audacieuses et, surtout, franchissant les frontières de l’Asie à tel point que des cinéastes commencent à s’imposer dans les différents festivals internationaux. La gourmandise orientaliste du public occidental est mise à l’épreuve, mais rapidement séduite, par un cinéma dont la mise en scène et le jeu des actrices et des acteurs constituent autant de décalages et de « jamais-vu ». De ce nouveau langage cinématographique émerge un cinéma tout à fait unique, à l’influence durable. Cette 9e programmation du Ciné-histoire propose une incursion dans le second Âge d’or du cinéma japonais. Le monde entier découvre alors Yasujirō Ozu, Kenji Mizoguchi, Akira Kurosawa et Masaki Kobayashi. Ce n’est pas la présence du kimono et du samouraï qui cause la fascination : c’est une autre façon de penser l’histoire en mouvement.

Versions originales japonaises, avec sous-titres français.